La Librería de Otraparte

Visita nuestra tienda virtual en
libreria.otraparte.org

Poème tristissime

Si je meurs
je t’invite au soleil
mon âme
et n’oublie pas
de prendre ton corps

Nous souffrirons heureux
et ensemble nous serons
chair de lumière
dans la mémoire de Dieu

Et s’il n’y a pas Dieu
cela revient au même

Nous nous rappellerons le soleil
que nous aimions tant
là-bas à Cali Colombie
Nouveau Monde ? Tu te rappelles ?

Où était-ce sur la lune ?
                    Je l’ai oublié !

Gonzalo Arango

Fuente:

Traduction de Yves Marie Colroy, révisée par Carmen de Challerange (2016). Communication personnelle avec Roger de Bazelaire.

* * *

Original en espagnol:
“Poema tristísimo”

^